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John Evans l’ancien ambassadeur des Etats-Unis en Arménie juge ces protocoles très négativement.
28-09-2009 da GAMK on line
Le premier ministre turc affirme que l’accord établissant les relations diplomatiques entre son pays et l'Arménie sera signé avant le 12 octobre.
Lors d’une conférence de presse donnée hier à New York où il participe à l’Assemblée générale de l’ONU, Recep Tayyip Erdogan n’a pas hésité à annoncer que la normalisation était en marche, et que les protocoles seront signés à Zurich dans une quinzaine de jours, c'est-à-dire dans le délai des 6 semaines annoncé 31 aout dernier lors de la présentation des documents par les ministres arménien et turc des affaires étrangères sous l’égide de leur homologue suisse.
Comme on pouvait s’y attendre, le chef du gouvernement turc a mis à profit sa présence à New York pour montrer à la communauté internationale à quel point les dirigeants turcs font preuve de bon vouloir envers l’Arménie, expliquant lors de son discours devant les Nations Unies, que le Turquie avait ces dernières années tout entrepris pour instaurer des relations de bon voisinage
avec les états voisins, que ce soit avec la Grèce ou avec l’Arménie.
Enfin, Recep Tayyip Erdogan a souligné que des solutions durables doivent être trouvées pour les différents conflits persistants dans le Caucase, solutions fondées sur l’intégrité territoriale des pays de la région a-t-il précisé,
allusion très claire au Karabagh.

Lors d’une conférence donnée ensuite à l’Université de Princeton, le premier ministre turc a poursuivi son jeu de la main tendue à l’Arménie, exprimant l’espoir que le président Serge Sarkissian se rendra en Turquie le mois prochain, et stigmatisant d’avance l’Arménie en cas de refus.
Si le président turc peut si facilement se rendre en Arménie pour assister à un match, il devrait être aussi simple pour le président Arménien de se rendre en Turquie a-t-il ainsi expliqué avant d’ajouter : "Je pense que poser des conditions pour venir n’est pas la bonne manière de progresser en politique internationale."
Une référence aux déclaration de Serge Sarkissian fin juillet, qui avait prévenu qu’il n’irait en Turquie assister au match de football qu’à la condition que la frontière soit déjà ouverte ou que le blocus soit sur le point d'être levé".
Le chef de l’état avait aussi indiqué que l’Arménie attendait des mesures concrètes qui respectent les accords obtenus qui avaient abouti à la feuille de route du 22 avril.
Plus intéressant encore rétrospectivement, Serge Sarkissian avait précisé que les Arméniens jugeaient inadmissible que l’on tente de leur poser des conditions préalables. Une référence alors aux propos des dirigeants turcs qui ne cessaient de lier le règlement du conflit du Karabagh et la normalisation des relations arméno turques.
Or depuis, les protocoles ont été rédigés, et ils contiennent des conditions ce que Serge Sarkissian considérait pourtant comme inadmissible.

Mais cela n’empêche pas le premier ministre turc d’inverser les rôles, et de tenter de faire porter au président arménien le chapeau d’un éventuel échec du rapprochement entre Erevan et Ankara.
Si Serge Sarkissian refuse de se rendre en Turquie pour le match de football, il montrera au monde entier que l’Arménie refuse d’améliorer ses relations avec son voisin, alors que c’est ce même état voisin qui lui impose un blocus.

Bref, comme le prouve une fois encore les dernières déclarations du premier ministre turc à New York les progrès fait par la diplomatie turque ces derniers temps pour utiliser la scène internationale contre l’Arménie il ne sont plus à démontrer.

En outre, la Turquie mène ce travail de sape en collaboration avec l’Azerbaidjan, qui lui non plus ne ménage pas ses efforts pour rappeler ses exigences : reçu par la secrétaire d’Etat à New York, le ministre azéri des affaires étrangères a ainsi répété que "la paix et la stabilité ne pourront être assurées dans le Sud-Caucase uniquement grâce à une résolution du conflit du Karabagh dans le cadre de la souveraineté de l’Azerbaïdjan, de son intégrité territoriale et de l’inviolabilité de ses frontières internationalement reconnues."
Hilary Clinton avait auparavant souligné que le statu quo dans ce conflit était inadmissible rappelant l’engagement de la nouvelle administration américaine à le résoudre rapidement.


On ne sait pas si le chef de la diplomatie arménienne, arrivé samedi à New York, doit lui aussi être reçu par la Secrétaire d’Etat. Pour l’heure Edouard Nalbandian a simplement eu une réunion avec les co présidents du groupe de Minsk pour faire le point sur le règlement du conflit en prévision du sommet
présidentiel arméno azéri qui doit avoir lieu début octobre. Les médiateurs devraient d’ailleurs effectuer une navette diplomatique entre Erevan et Bakou ces jours ci pour préparer cette rencontre Sarkissian-Aliev.

Celle ci devrait avoir lieu en marge d’une réunion de l’OSCE, et elle interviendra immédiatement après la tournée que le président Sarkissian doit effectuer en diaspora pour expliquer les protocoles comme annoncé par le chef de l’état la semaine dernier.
La tournée débutera à Paris vendredi, où Serge Sarkissian aura une réunion avec les représentants de la communauté dans la soirée après une courte cérémonie devant le monument Komitas.

Le chef de l’état va donc tenter d’expliquer que les protocoles ne présentent pas de risques pour l’Arménie et la nation Arménienne comme l’affirment point par point tous ceux qui s’y opposent, tandis qu’à l’inverse, ceux qui ne trouvent pas matière à s’inquiéter ne peuvent dégager les aspects positifs de ces documents.

A noter enfin que John Evans l’ancien ambassadeur des Etats-Unis en Arménie juge lui aussi ces protocoles très négativement. vous vous souvenez que ce diplomate avait été relevé de ses fonctions pour avoir reconnu publiquement la réalité du génocide, même si les Etats-Unis ont toujours récusé cette explication à son changement d’affectation.
L’ancien ambassadeur considère que ces protocoles sont pleins de défauts :
tenter d’établir des relations diplomatiques et d’ouvrir la frontière était une bonne initiative dit-il, mais sa mise à exécution a été visiblement baclée.


Le représentant spécial de l’UE pour le Sud-Caucase, était vendredi à Erevan où il a été reçu par le président Sarkissian, avec lequel il a fait le point sur l’avancée du partenariat oriental.
Inévitablement la question du rapprochement arméno turc a été abordée, Peter Semneby enouvelant les vœux de l’Union Européenne de voir ce processus aboutir. Serge Sarkissian a pour sa part insisté sur la nécessité que l’ensemble du processus se déroule sans aucune précondition.

G.C

 
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