Zatik consiglia:
Iniziativa Culturale:

 

 

050414 - Strasbourg, France - Une réunion intitulée "Les Arméniens en Turquie"s'est
PE : CONFERENCE SUR LES ARMENIENS DE TURQUIE
LES VERTS ADOPTENT LE DISCOURS DE LA TURQUIE

Strasbourg, France - Une réunion intitulée "Les Arméniens en Turquie"s'est
déroulée ce mardi 12 avril au Parlement européen à Strasbourg, à l'initiative de M. Cem Özdemir (Verts, Allemagne). Trois intervenants étaient invités à s'exprimer, devant une cinquantaine de participants, ors de cette réunion placée sous l'égide des Verts, mais bénéficiant de tout l'appui logistique des services diplomatiques turcs : M. Taner Akçam, historien et ex-dissident turc ayant traité de la question du génocide, M. Etyen Mahçupyan, Arménien de Turquie et journaliste au quotidien Zaman et M. Hrant Dink, rédacteur en chef d'Agos, un hebdomadaire arménien de Turquie.
La Fédération Euro-Arménienne avait au préalable mis en garde les parlementaires européens sur les risques de manipulation inhérents à ce type de spectacle, où des membres d'une minorité otage seraient contraints de prôner l'adhésion de la Turquie à l'Europe comme solution à leurs problèmes,
tout en évitant d'aborder les questions taboues.
Comme pour confirmer ces craintes, M. Özdemir est parvenu, lors de son introduction du sujet de la conférence, à éviter le terme de génocide reprenant en cela la présentation donnée par l'invitation imprimée qui esquivait également ce terme en le présentant comme une "interprétation historique".
Dans son intervention centrée sur les preuves documentées du génocide, M. Akçam a démontré de manière accablante la formidable entreprise de falsification et d'invention d'archives par la Turquie. Il a réfuté les prétendues incohérences entre les archives occidentales et turques en expliquant clairement que ces dernières avaient été expurgées et même fabriquées. Il a conclu en notant que ceux qui s'aventuraient à vouloir consulter ces archives étaient quand bien même soumis à des menaces.
M. Mahçupyan a pour sa part stigmatisé l'emploi du terme "génocide" comme signifiant juridique et comme blocage à tout dialogue. Il a mis l'accent sur le rapport de devoir et de soumission entre l'Etat et le citoyen en Turquie.
Tout en soulignant la continuité idéologique entre les responsables du Génocide et l'Etat kémaliste, il a renvoyé dos à dos Turcs et Arméniens pour lesquels "la défense de l'identité devient l'identité". Il a conclu par la dialectique turque selon laquelle il y aurait deux approches de cette question, l'approche arménienne et l'approche turque.
M. Dink enfin, a avancé que c'était "beaucoup attendre que de demander à cette société de définir et de nommer ce qui s'est déroulé il y a 90 ans" et qu'il valait mieux se demander si "cette société nie ce qu'elle sait ou si elle ne peut défendre ce qu'elle ne sait pas". N'hésitant pas à parler
d'ouverture en évoquant les propositions turques de commission d'historiens, M. Dink a cependant précisé que "les relations arméno-turques ne se limitent pas à l'Histoire" et que "le dossier politique doit primer sur le dossier historique". Absolvant l'Etat turc, il a finalement conclu à la responsabilité "écrasante" des Européens sur la question du Génocide en les assignant de reconstruire les relations arméno-turques à tous les niveaux.
"Les discours des deux représentants de la minorité arménienne de Turquie brillaient par leur mbiguïté et leur incohérence. Comme nous pouvions le craindre, ces personnes mues par une peur viscérale s'autocensurent tant au niveau des idées qu'au niveau de la terminologie" a noté Laurent
Leylekian, le directeur de la Fédération Euro-Arménienne. "Leurs propos tournaient autour du roblème central du génocide en l'évitant à tout prix" a-t-il ajouté.

En vérité cette conférence n'avait absolument pas pour objectif de faire progresser la reconnaissance du génocide par Ankara, ni même d'alléger le sort des Arméniens de Turquie" a constaté Laurent Leylekian. "Comme l'annonçait explicitement l'invitation il s'agissait plutôt de trouver des solutions, c'est-à-dire des décharges, à cet obstacle majeur à son intégration à l'Union européenne qu'est le négationnisme d'Etat de la Turquie." a-t-il continué.

"Cette conférence se situait dans la droite ligne de la stratégie turque, visant à exclure cette question du champ des relations internationales en la centrant sur des controverses de détail et en réduisant à une question propres aux sociétés arméniennes et turques" a précisé Laurent Leylekian.
"Ce qui est nouveau, c'est qu'Ankara essaie maintenant d'opposer les > 'mauvais' Arméniens de diaspora aux 'bons' Arméniens de Turquie en faisant de ces derniers les instruments de sa politique. Néanmoins, les censures et les limites de ces otages n'échappent à personne" a expliqué le directeur
De la Fédération Euro-Arménienne.

"Les Européens ne doivent pas tomber dans ce piège comme ils sont tombés il y a quelques années dans le piège des pseudo réconciliations sans reconnaissance. La situation est claire : la Turquie a commis un crime imprescriptible, le génocide des Arméniens, et elle doit assumer cette responsabilité par une reconnaissance pleine et entière pour se conformer aux principes de l'Union européenne. Le négationnisme aujourd'hui comme le génocide hier ne signifient rien d'autre que le rejet des valeurs européennes" a estimé Laurent Leylekian.
"Provenant du groupe des Verts, qui met depuis des années toute son energie à lutter contre la tendance naturelle du Parlement européen à appeler la Turquie à ses responsabilités, cette initiative apparaît au grand jour comme une tentative de diversion inspirée par l'Etat turc " a-t-il conclu.
Alecco Moda

V.V

 
Il sito Zatik.com è curato dall'Arch. Vahé Vartanian e dal Dott. Enzo Mainardi;
© Zatik - Powered by Akmé S.r.l.